Pauvre Belgique
  Une pétition pour que ça change
 

Une pétition pour que ça change

(24/09/2009)

Michèle, une amie de Benjamin Rawitz, la première victime de Junior Kabunda, prend les choses en main

BRUXELLES Le double meurtre - et le viol - commis et avoué par Junior Kabunda, 19 ans, ne laisse personne indifférent. Surtout pas Michèle, 49 ans, la meilleure amie de Benjamin Rawitz, première victime du jeune criminel.

Ce célèbre pianiste a été tué en 2006 alors qu'il se trouvait dans son appartement situé à deux pas du Sablon, à Bruxelles. "Benjamin a d'abord été mon professeur puis mon ami. Il avait été massacré par ces deux jeunes. Sa tête avait été défoncée", explique Michèle. "J'ai été très heureuse lorsque l'on a appris que les deux auteurs avaient été arrêtés." C'était près de deux ans après le drame. Junior, 16 ans à l'époque, et Laurent, 16 ans, étaient déjà bien connus de la justice.

Laurent avait d'ailleurs fait l'objet d'un dessaisissement du tribunal de la jeunesse. "Ces deux jeunes ont été placés en IPPJ en attendant un éventuel procès. Ça, je le comprends" , poursuit l'amie de Benjamin. "Par contre, je trouve intolérable que ces jeunes bénéficient de sorties alors qu'ils ne sont même pas encore jugés pour leur crime."

Michèle attendait avec impatience le procès des deux tueurs. "Non pas par esprit de vengeance, mais bien pour comprendre ce qui a pu se passer. On a dit à l'époque qu'il avait été tué pour sa voiture, je n'y crois pas une seule seconde. Il y a autre chose."

Benjamin Rawitz habitait depuis des années dans le quartier du Sablon. "Il adorait y vivre. Il ne se méfiait pas des gens. Il n'a jamais eu de crainte quant à une éventuelle agression."

Et pourtant, cette nuit du 29 août 2006, il a croisé Junior et Laurent, membres d'une bande urbaine ultraviolente, les Black Wolves. La suite, on la connaît, il a été massacré et traîné ensanglanté du 4e étage vers la cave.

"Et on permet à Junior de sortir. Il y a quelque chose d'anormal là-dedans. C'est effrayant. Je veux faire quelque chose en tant que citoyenne pour faire changer les choses." Changer le fonctionnement de ces IPPJ. "Je voudrais lancer une pétition. Je me fais des illusions peut-être, mais je suis convaincue qu'ensemble on peut améliorer les choses."

Dès demain, une pétition sera donc en ligne sur le site www.lapetition.be.



 

E. Pr.

© La Dernière Heure 2009

 
 
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